Adieu mon reve...

Du neuf sur les etudes: ma licence arts plastiques, ben aie, je me suis bien cassé la gueule...

J'explique: j'ai fait ma demande de bourses, comme explique dans le post précédent. Puis j'ai cherché des stages chez des graphistes puisque c'est mon rêve. Puis les graphistes m'ont repondu... non.
Bon déjà, fallait pas demander des stages chez des indépendants, ce qui est logique mais je suis un peu blonde au bout alors... Une en particulier, super sympa, m'a demande pourquoi faire une licence arts pla, alors que ça ne sert a rien du tout, elle sait, elle en a une, elle, qui ne lui sert a rien du tout.
J'ai dit (en gros) "ben pour faire prof, passer le CAPES, le graphisme il me fallait un BTS mais le Paraclet (école privée a Quimper, ndlr) ne veut pas de moi parce que mon bac a plus d'un an et qu'ils veulent que je le repasse (si, si, véridique), alors je voudrais faire prof, plus graphisme si affinité", ce a quoi elle répond: "faire prof ou? parce qu'il n'y a pas de postes! faut aller n'importe ou en France (chez les Ch'ti et tout?? arrrgh) et t'es vacataire (=remplaçant)", elle sait, elle a des amis qui ont tente et se sont, je cite: "cassé les dents".

Puis elle soulève un problème testé et approuvé par ses amis aux dents cassées, auquel moi, pauvre naïve (gourde, cruche, niaise, idiote?), j'ai pas du tout pensé: un jeune, c'est con, ça aime rien et ça aime surtout pas l'art, sauf peut être parce que c'est le cours ou on jette les sticks de colle sur le voisin et on scotche des petits mots débiles et méchants sur le dos de la moche de devant (non je l'ai pas fait, moi j'étais la moche). Bref, prof d'arts plastiques en collège et lycée, c'est un peu comme un tutu rose sur un rugbyman: ça colle pas. Ils s'en balance royalement les gamins, du clair-obscur. Pour eux l'art, c'est les graphitis sur les murs des toilettes et la Tecktonik, arf... ça, c'est une révélation insurmontable.

Qu'est ce que je dois faire??? Je suis tellement anéantie par cette soudaine prise de conscience (et aussi parce que je viens de faire 25 ans, aieuuu, elle a raison Calou, ça fait flipper un peu) que j'ai même pensé faire un BTS Bancassurance, ahahahah (si, ahahah, quand même, MOI dans une banque, impensable). La formation aide-soignante? Bof, ça me plait pas tant que ça puis c'est pas rémunéré, pendant un an, ça risque d'être chaud pour joindre les deux bouts... ASH c'est sympa, mais je pourrais pas faire ça longtemps, vu le rythme physique, y'a un moment ou je vais vraiment tomber. Donc je suis paumée pour l'instant. Peut être bien qu'il faudrait que je repose les pieds sur terre et que j'arrête de rêver. Le pire, c'est qu'aux Beaux Arts de Brest, il y a bien un DNAT et un DNSEP graphisme et design, mais je suis tellement bien renseignée que j'ai loupé le concours d'entrée, début avril. Voila, c'est pour l'année prochaine, on m'a dit... Mais non, l'année prochaine, pas de bourses puisque j'aurais 26 ans. J'ai plus qu'a me faire a cette vilaine idée: j'ai loupé ma chance, je ne serais jamais graphiste, ni quoi que ce soit dans l'art d'ailleurs. Adieu mon rêve...

C'est de ma faute aussi, je ne vais jamais au bout des choses, j'ai trop peur, de quoi? Je ne sais pas: de réussir, peut être. J'ai toujours pas cette fichue confiance en moi, alors que j'arrive a décrocher n'importe quel boulot, j'assure a tous les entretiens, j'ai la capacité étonnante d'apprendre tout et n'importe quoi a vitesse grand V, qu'il s'agisse de créer un serveur FTP, de maitriser un logiciel de graphisme ou d'être autonome sur un poste inconnu 2 jours avant, je me sidère moi même.

Je sais pas de quoi j'ai peur, mais je me méfie vachement des rêves et du bonheur, j'ai toujours un peu l'impression qu'il y a un serpent dans le bocal de bonbon: si c'est trop bien, c'est que c'est un piège.
Alors je flippe et je fais marche arrière, c'est nul. Mais j'y travaille...