Le père, le JAF et les emmerdes. Amen.
Ça y est, depuis le temps qu'on en parle, nous avons ENFIN saisi le JAF (juge aux affaires familliales, pour les chanceux
incultes qui ne connaissent pas) pour faire modifier ce fichu jugement de divorce...
Oui parce que ça commençait a nous échauffer sérieusement les oreilles
les petites histoires de monsieur
"je-ne-sais-pas-lire-un-putain-de-jugement".
Du coup, Monsieur le Juge va expliquer à Z. comment on paye une pension (entière, et pas le montant que ça t'arrange), comment on prend ses
dates (entières, et pas quand ça t'arrange), comment on prévient dans
le délai de prévenance imparti (et pas 3 jours avant), comment on fait
dormir sa fille dans un lit (et pas dans le lit du père 1ere partie de
nuit, sur le canapé au milieu du salon 2e partie de nuit, très sain
pour un gosse), comment un jugement a toujours raison et ce qu'il pense
on s'en tamponne complètement (et non l'inverse, comme il le pense
sincèrement)...
Lui qui prétend être un si bon père ne prend sa fille que 4 jours par
an, et clame haut et fort que je ne veux pas la lui donner... le comble! Trop dur
d'assumer qu'on a pas envie de s'en occuper?
Heureusement, Wendy n'est pas dupe, et s'il peut me faire passer
facilement pour une garce aux yeux de sa Mère, ma fille n'est pas
aussi crédule.
Elle sait pertinemment qui fait des promesses qu'il ne tient pas, qui ne
vient jamais la chercher, qui ne l'appelle même pas pour son
anniversaire, qui ne lui offre pas de cadeau mais une paire de godasse
qu'elle n'a pas le droit d'emporter et qu'elle ne portera donc que 4 jours
avant qu'elles ne lui aillent plus...
Elle sait très bien qu'on
aimerait que son père la prenne plus souvent parce qu'on a personne
pour la garder ici, qu'on a jamais de temps pour nous deux, elle aussi doit en avoir marre d'avoir Maman sur le
dos parfois, alors des vacances, ça ferait du bien à tout le monde.
Elle
sait très bien que cet été elle devait y aller un mois et qu'il n'a pas
voulu la prendre.
Elle sait très bien que pour son mariage il n'a pas
voulu d'elle.
Elle est pas bête, elle voit bien. Et ça doit pas être facile à encaisser pour elle...
Alors quand elle dit "heureusement que j'ai mon Papalou", "Papalou
lui au moins il s'occupe de moi", j'ai un pincement au cœur, parce que
oui, heureusement qu'elle a son Papalou, mais ça n'empêche pas qu'elle
doit souffrir de cet abandon qualifié, pendant que lui s'occupe
de sa bonne femme et de leurs deux enfants, et qu'elle ne compte pas.
Non, pour lui, la seule chose qui compte, c'est de me faire payer, et
tout prétexte est bon pour y parvenir: de l'insulte religieuse à la
comparaison vaseuse avec ma très chère mère, au refus catégorique de
nous donner sa nouvelle adresse bien que a loi l'y oblige, au
harcèlement téléphonique allant jusqu'à l'intervention de la gendarmerie, et j'en passe.
Wendy vit tout ça, elle voit tout ça, elle entend tout ça. Et elle sait déjà, du haut de ses 5 ans, exprimer une nette différence entre un père géniteur, et un papa... Et quand elle parle avec ses copines, et qu'elle dit "moi j'ai deux pères, j'ai mon Papalou, et j'ai l'autre, Z. ", je fais comme si je n'avais rien entendu, parce qu'il le mérite, "l'autre", comme elle dit. Il l'a cherché. Il ne peut pas demander a une fillette de 5 ans de ne pas être en colère, de ne pas être jalouse, de ne pas le détester pour ce qu'il lui fait, alors que moi-même, j'ai du mal à ne pas lui en vouloir.
Il peut dire ce qu'il veut sur nous, il peut nous faire passer pour des monstres au yeux de tous ceux qu'il fréquente, il peut se victimiser autant qu'il le souhaite, alors même qu'il est le seul a ne respecter ni sa fille, ni le jugement (amiable, je le rappelle quand même...), mais s'il continue a agir de la sorte, il ne faut pas qu'il s'attende à ce que sa fille le considère comme un papa, car il n'en est tout simplement pas un.
J'ai suffisamment prit sa défense et justifié ses manquements envers elle pour la protéger et lui éviter d'en souffrir. Aujourd'hui qu'il se débrouille, qu'il assume ses actes. J'en ai assez de m'excuser pour lui, de lui trouver des excuses qu'il n'a de toute façon pas. Quelle excuse est valable pour justifier qu'on ne s'occupe pas de son enfant?
J'espère que le Juge saura lui remettre un peu les idées en place, et que le nouveau jugement ne laissera aucune place à l'improvisation, au "si ça t'arrange", parce que ça ne peut pas fonctionner avec lui. La seule chose qu'il désire c'est nous empêcher de vivre, et sentir qu'il a encore du pouvoir sur moi et sur ma vie, qu'il dicte les horaires, les dates qu'il veut quand bon lui semble et que je n'ai qu'à me plier à son bon vouloir. C'est ainsi qu'il voit les choses. Comme il le dit parfaitement bien "qu'est ce que ça peut peut te foutre que ce soit moi qui décide des dates?" et "qu'est ce que tu serais sans moi ma pauvre?", c'est suffisamment clair.
On ne quitte pas indemne un manipulateur, on ne froisse pas l'égo de Z. sans en payer le prix.
J'ai décidé que j'avais assez payé. On verra bien ce qu'en pensera le Juge...
Aux nouvelles (audience le 17/12).